On peut, pour faire un livre, partir de l’envie de travailler ensemble. Corps quotidien est né d’une pareille envie, du désir de faire dialoguer images et textes, de les imbriquer, les confronter. La recherche d’une perception globale a orienté ce travail, le corps au centre de tout, creuset de gestes quotidiens, de ressentis, de sensations, de mémoires, d’oubli.
Un dialogue s’est ouvert pour décider du point de jonction entre l’illustration et la narration. Françoise Pélardy et Florence Toussan ont fait le choix d’une forme d’unicité, dans l’association très précise de monotypes et de textes, le compagnonnage des encres et des mots permettant l’acception du corps, jamais idéalisé, jamais banalisé, simplement cerné comme sujet dans son mouvement intérieur.
Hybrider les moments, les rituels, les climats du corps, les restituer dans diverses dimensions, très pragmatiques ou plus poétiques, tel a été le pari. Le passage du temps est un fil conducteur, une traversée de la vie à la mort, plus exactement de la mort à la vie, un cheminement chaotique, dans l’intention de saisir ce qui traverse chacun·e de nous, ce qu’il y a de sensible, ce qu’il y a de commun ou de singulier, ce qui fait l’humain.
Rien n’est univoque, rien n’est figé, le corps bouge et change, il exulte et souffre, tangue souvent. Dans Corps quotidien, l’intimité est restituée par l’expression de la pensée, elle-même exprimée par le langage de la couleur.
Les textes sélectionnés, trajectoires, fragments, sont extraits de plusieurs livres de Florence Toussan, les monotypes originaux de Françoise Pélardy ont été créés spécifiquement pour le projet.
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